Organisation

Obligation du billet de retour ou de continuation pour voyager en avion

Voyager avec un billet aller-simple sans retour est souvent impossible. Bien organiser son déplacement pour éviter le refus d’embarquer.

Photo : CC0

De nombreux pays imposent aux visiteurs étrangers de détenir un billet d’avion de retour ou de continuation dans le but de démontrer qu’ils comptent quitter le territoire avant l’expiration de la durée du séjour autorisée. Je vous explique comment bien préparer votre déplacement afin d’éviter un refus d’embarquement pour absence de ce billet.

Qu’est-ce qu’un billet de retour ou de continuation ?

Un billet de retour est un titre de transport pour un vol vers le pays de provenance. Un billet de retour n’est pas obligatoirement un billet aller-retour. Il peut s’agir d’un aller-simple acheté séparément, auprès de la même compagnie aérienne ou de toute autre compagnie.

Un billet de continuation est un titre de transport pour un vol au départ du pays visité et vers une destination internationale qui n’est pas le pays de provenance.

Quels pays exigent ce billet ?

Pour connaitre de manière fiable les règles fixées par le pays que vous souhaitez visiter, il suffit de consulter l’outil Timaticweb des compagnies aériennes.

Lorsqu’un billet de retour ou de continuation est requis, la phrase suivante apparaît généralement : « Visitors must hold return/onward tickets. »

Certains pays peuvent imposer des conditions précises, comme le font par exemple les Etats-Unis : « A return/onward ticket (or electronic ticket record) must be to a final destination country other than Canada, Mexico or contiguous (adjacent) countries or territories situated in or bordering the Caribbean Sea. »

Validité du billet et contrôles

Pour être valable, le billet de retour ou de continuation doit satisfaire à toutes les conditions dictées par le pays visité. Quand elle a déjà été fixée, la date réservée est importante :

  • si vous avez dû demander un visa, le vol doit avoir lieu avant l’expiration de ce visa
  • si vous êtes exempté de visa pour un séjour inférieur à une certaine durée, le vol doit avoir lieu avant la date d’échéance de cette exemption.

Lors de l’enregistrement ou de la vérification de la carte d’embarquement, à l’aéroport de départ ou en escale, les compagnies aériennes procèdent à un contrôle documentaire. Si vous voyagez avec un billet aller-simple, elles vous demanderont à ce moment-là de présenter votre billet de retour ou de continuation acheté séparément.

Dans votre intérêt et dans le leur, les transporteurs n’hésitent pas à refuser l’embarquement à tout voyageur qui ne satisfait pas aux exigences documentaires. Bien connaitre et respecter les règles :

  • vous évitera d’avoir à régulariser votre situation à la dernière minute, sans doute au prix fort, sous la pression d’un décollage imminent de votre vol
  • vous permettra d’argumenter auprès de la compagnie si celle-ci allait au-delà des exigences établies par les autorités.

La police aux frontières à destination peut également vérifier que vous disposez du billet de retour ou de continuation requis. A défaut, vous vous exposez aux conséquences d’un refus d’entrée sur le territoire.

Que faire quand toutes les étapes du voyage ne sont pas programmées ?

Si vous ne connaissez pas précisément toutes les dates de votre déplacement à l’avance, mais qu’un billet de retour ou de continuation est obligatoire, vous pouvez acheter un billet d’avion dont les conditions tarifaires correspondent à votre besoin en terme de flexibilité :

  • un billet modifiable, les dates des vols peuvent être changées après réservation avec ou sans frais
  • un billet ouvert ou open, sans date pour le vol retour qui est à réserver ultérieurement
  • un billet tour du monde, l’ensemble de l’itinéraire est fixé à l’avance mais les vols peuvent être réservés au fur et à mesure du voyage.

Si l’itinéraire est sujet à modification, vous pouvez acheter un billet d’avion remboursable avec ou sans retenue tarifaire.

Ces billets d’avion flexibles sont généralement plus chers que les billets promotionnels non-modifiables et non-remboursables. Dans certains cas, l’écart de prix est tel qu’il peut être plus intéressant de réserver un billet en promotion dont vous abandonnerez les vols inutilisés (les taxes sont remboursables) puis d’acheter un nouveau billet pour la poursuite du voyage.

Contourner les règles, du bluff au délit pénal

Le transport aérien représente une lourde part des coûts d’un voyage et la plupart des passagers souhaitent à juste titre économiser sur ce poste de dépenses. Mais très mal conseillés, certains peuvent prendre des risques inconsidérés.

Nombreux sont les sites des compagnies aériennes qui permettent d’obtenir une « réservation confirmée » sans paiement. Une telle réservation, qui ne satisfait pas à l’exigence d’un billet de retour ou de continuation, ne passera qu’en cas de contrôle documentaire superficiel. Si la régularisation est possible à l’aéroport de départ pour éviter un refus d’embarquement, ce n’est pas toujours le cas lors d’un contrôle par la police aux frontières à l’arrivée. Vous risquez alors une privation de liberté de quelques heures à quelques jours dans l’attente d’un refoulement.

Certains sites proposent, moyennant quelques euros, une solution de « location de billet d’avion » pour couvrir le temps de prendre votre vol et de passer la frontière. Au-delà de perdre la somme payée, vous recevrez dans le meilleur des cas une de ces « réservation confirmée » et dans le pire des cas un faux billet.

Quoi de plus simple que de (se) fabriquer un faux billet d’avion ? En France, le faux et usage de faux est un délit passible du Tribunal Correctionnel punissable de 45 000€ d’amende et 3 ans de prison. Une sanction qui est peut-être encore plus lourde dans le pays étranger où vous auriez présenté un tel document frauduleux.

Racontez-nous comment vous avez organisé votre beau voyage à travers plusieurs pays !

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