La liaison aérienne entre Djerba, île tunisienne et grande station balnéaire de méditerranée, et la capitale Tunis est assurée par la compagnie publique Tunisair Express qui détient le monopole des lignes domestiques en Tunisie.
Tunisair Express assure habituellement la desserte avec sa flotte constituée de 3 avions régionaux, deux turbopropulseurs ATR72 et un jet CRJ900.
Pour faire face à la forte demande de sièges sur cette ligne, Tunisair Express a affrété pour la saison estivale 2017 un McDonnell Douglas MD-87 de la compagnie sud-africaine Gryphon Airlines avec son équipage. Le MD-87 est un avion conçu dans les années 1970 dont la production a définitivement cessé en 1999.
J’ai voyagé sur le vol Tunisair Express UG011 Djerba (DJE) / Tunis (TUN) du mardi 19 septembre 2017, départ prévu à 20h45 pour une arrivée à 21h45. Le vol était opéré avec le MD-87 de Gryphon.
A l’aéroport de Djerba-Zarzis
Il n’existe pas d’enregistrement en ligne pour les vols de Tunisair Express. Celui-ci s’effectue traditionnellement aux comptoirs d’enregistrement situés dans la partie ancienne du terminal, au plus tard 40 minutes avant le décollage. Deux comptoirs sont ouverts pour le vol, l’enregistrement s’effectue rapidement et en toute simplicité.
Une fiche d’embarquement doit être complétée et remise au contrôle de police dont les passagers d’un vol intérieur en Tunisie font systématiquement l’objet, suivi de l’habituel contrôle de sûreté. Étapes franchies en quelques minutes.
L’embarquement est lancé aux alentours de 20h10. L’avion est stationné au large, on y accède donc en bus.
A bord de l’avion
Les passagers sont accueillis par une hôtesse de Tunisair Express en représentation de la compagnie commerciale puis par les hôtesses de la compagnie sud-africaine. Bien que le français ne soit pas la langue des PNC de Gryphon, leur accueil est courtois et met immédiatement à l’aise.
Je découvre le MD-87 pour la première fois, type d’appareil à bord duquel je n’ai jamais eu l’occasion de voyager.
Pour un avion réputé ancien, la cabine de ce jet immatriculé ZS-TRJ apparaît bien entretenue.
Je m’assois sur le siège 01E, immédiatement à droite en entrant. Large hublot, siège confortable, cloison de séparation capitonnée, espace pour les jambes satisfaisant, je suis conquis. Une imperfection tout de même : le coffre à bagages au-dessus de la rangée 1 n’est pas utilisable par les passagers, il faut donc placer son bagage de cabine dans le coffre suivant.
L’avion quitte son bloc autour de 20h40, roule vers la piste pour un décollage à 20h45 soit exactement à l’heure prévue !
Sensations inconnues lors du décollage de ce MD-87. Tout comme le CRJ900 emprunté à de nombreuses reprises, la poussée vient de deux moteurs situés à l’arrière de l’appareil et non pas sous les ailes. Mais ce n’est pas pareil pour autant.
Tunisair Express ne propose aucune collation sur ce vol. Seule une serviette rafraîchissante sera distribuée.
La descente est rapidement entamée, pour un atterrissage à Tunis-Carthage à 21h20 après seulement 35 minutes de vol.
A l’aéroport de Tunis-Carthage
Le débarquement commence une dizaine de minutes après l’atterrissage. Un bus se présente en bas de l’avion pour raccompagner les passagers au terminal.
Mon bagage à main étant dans un coffre situé derrière moi, j’ai préféré attendre tranquillement assis que tous les autres passagers soient sortis pour le récupérer puis quitter l’avion à mon tour avec les salutations d’usage d’un équipage d’aussi bonne composition qu’au moment de l’embarquement.
Les bagages enregistrés en soute commençaient à défiler sur le tapis lors de mon arrivée dans la salle de livraison de l’aéroport et je récupère le mien rapidement.
Conclusion
Depuis de nombreuses années, la compagnie Tunisair Express est ouvertement critiquée par les passagers pour son incapacité chronique à délivrer la qualité de service la plus basique qui soit, entre autres raisons à cause de ses innombrables retards aussi fréquents qu’extravagants.
La saison estivale 2017 n’aura pas été épargnée par ce désastre qui dure depuis trop longtemps et les changements structurels profonds nécessaires au fonctionnement normal de la compagnie aérienne ne semblent malheureusement pas encore à l’ordre du jour.
Toutefois Tunisair Express a démontré, notamment avec cette affrètement de Gryphon, qu’elle est parfaitement en mesure de délivrer à ses clients la prestation qu’ils attendent lorsqu’elle s’en donne les moyens. La compagnie est donc vivement appelée à faire en sorte que ce type de vol agréable devienne la norme plutôt que de rester une exception.
Quelle est votre expérience avec les vols de Tunisair Express ?