Hambourg, le plus grand port d’Allemagne, est relié à Milan, le cœur économique de l’Italie, par les compagnies aériennes Eurowings et Ryanair.
Le transporteur low cost allemand Eurowings assure jusqu’à deux fréquences quotidiennes vers l’aéroport de Milan Malpensa. De son côté et chaque jour également, la compagnie irlandaise Ryanair réalise un vol vers Bergame-Orio al Seri, un aéroport situé à 45 kilomètres de Milan où elle a établi une base importante.
J’ai voyagé sur le vol Ryanair FR5504 Hambourg (HAM) / Milan-Bergame (BGY) du samedi 17 novembre 2018, départ prévu à 18h05 pour une arrivée à 19h50.
Des règles à connaitre pour voyager sereinement
J’ai acheté mon billet d’avion 2 semaines avant le départ. Le prix du vol était de 9,99€ seulement.
Ryanair permet d’emporter en cabine un petit bagage d’une taille maximale de 40 x 20 x 25 centimètres uniquement. Pour monter à bord avec un bagage cabine de taille standard 55 x 40 x 20 cm (limité à 10 kg), il est nécessaire d’acheter à l’avance une option « Priorité & 2 bagages en cabine » facturée 6€.
Pour choisir sa place dans l’avion, là encore un supplément s’applique, plus ou moins élevé selon le siège retenu. Je voyage accompagné et, bien que tous les passagers figurent dans la même réservation, Ryanair pousse fortement à payer pour garantir deux sièges côte-à-côte. Je prends le risque et ne lâche pas un centime de plus.
Ce vol entre Hambourg et Milan m’est donc revenu à 15,99€. Un prix qui reste extrêmement bas.
Autre particularité du transporteur ultra low cost : l’enregistrement en ligne est obligatoire et il ferme 2 heures avant l’heure prévue du décollage. Arriver à l’aéroport sans s’être déjà enregistré entraine des frais supplémentaires de 55€. De plus, il faut impérativement imprimer la carte d’embarquement générée sur le site (sinon 20€ pour obtenir le document sur place) sauf si l’enregistrement est réalisé à partir de l’application mobile Ryanair.
A l’aéroport d’Hambourg
L’aéroport d’Hambourg est constitué d’un seul bâtiment tout en longueur dont chaque extrémité porte un nom : Terminal 1 (côté droit depuis l’extérieur) et Terminal 2 (côté gauche).
Les comptoirs d’enregistrement et de dépose des bagages pour les vols Ryanair sont situés au fond du Terminal 2. Ils sont ouverts entre 2 heures et 40 minutes avant le départ.
J’ai réalisé mon enregistrement en ligne via l’application mobile de la compagnie. Comme je m’y attendais, le système de placement de Ryanair a fait son œuvre : mon compagnon de voyage et moi sommes séparés. Nous restons proches tout de même, l’un assis derrière l’autre, côté couloir.
Ne transportant aucun bagage de soute, je me suis rendu directement aux contrôles de sûreté en présentant la carte d’embarquement sur mon smartphone.
Les vols de Ryanair vers une destination de l’espace Schengen sont affectés aux portes les plus éloignées, A40 pour cette fois. Mais grâce à la taille relativement petite de l’aéroport, la marche à pieds n’est pas très importante.
En vue de l’embarquement, les passagers sont divisés en 2 files. La politique commerciale pour les bagages de cabine a pour conséquence que les passagers prioritaires sont plus nombreux que ceux qui ne le sont pas.
Le personnel en porte vérifie la concordance entre la carte d’embarquement et la pièce d’identité présentées. Mon compagnon de voyage n’est pas un ressortissant européen et l’hôtesse demande à voir sa carte de séjour en plus de son passeport. Une requête hors de propos qui démontre – s’il en était encore nécessaire – que les procédures d’immigration ne sont pas toujours maîtrisées et tous les abus qui en découlent. Seule la police est habilitée à s’enquérir de la régularité d’un séjour dans l’espace Schengen à l’occasion d’un déplacement à l’intérieur de ses frontières (et à prendre les mesures qui s’imposent s’il y a lieu) !
Les passagers se retrouvent en file indienne confinés dans un petit espace situé entre la porte d’embarquement dans le terminal et une autre porte en haut d’un escalier qui mène au tarmac. Cette dernière porte ne sera ouverte qu’une fois l’avion fin prêt pour accueillir les passagers. Une manière de gagner du temps pas très délicate.
L’accès à l’avion, stationné à proximité, se fait à pieds. La carte d’embarquement précise si le passager doit monter par l’échelle avant ou arrière.
A bord de l’avion
Ce vol était opéré avec un Boeing 737-800 immatriculé EI-GDT, un appareil tout neuf livré à Ryanair en février 2018. Il est équipé d’une cabine Sky Interior configurée en une classe économique haute-densité de 33 rangées.
Les sièges, de couleur bleu foncé avec un appui-tête jaune, sont disposés en 3-3. Sauf le premier rang : 3 sièges sur le côté gauche seulement, qui donnent directement sur la porte de l’avion (pas de cloison de séparation).
Les sièges ne s’inclinent pas et les accoudoirs ne se relèvent pas. Ils sont seulement pourvus d’une tablette.
En l’absence d’une pochette de rangement, le passager assis côté couloir trouvera sur son siège le catalogue des produits en vente à bord. Un document épais qu’il conservera avec lui tout le voyage… A moins qu’avec un peu de chance, l’un de ses voisins souhaite y jeter un coup d’œil (il n’y en a qu’un pour trois) et s’en débarrasse donc par la même occasion. Les consignes de sécurité sont collées sur les têtières et rehaussées d’une publicité, ce qui donne un charme tout particulier à la cabine.
Contrairement à ce qui se fait ailleurs, les gilets de sauvetage sont logés dans un rangement situé au-dessus de la tête des passagers. Ils ne risquent ainsi pas de disparaitre, ce qui fait gagner du temps à l’équipage lors de la vérification pré-vol que tous les dispositifs de sécurité sont à bord. Des bouteilles d’oxygène sont également présentes dans les coffres à bagages à proximité des issues de secours.
L’ensemble de la cabine est parfaitement propre et en très bon état.
L’avion quitte le bloc à l’heure. Les démonstrations de sécurité sont effectuées par les PNC puis nous décollons 10 minutes après.
Quelques instants plus tard, les ventes à bord débutent.
Dans un premier temps, c’est une gamme de produits alimentaires qui est proposée aux passagers. Sandwichs, snacks, boissons chaudes ou froides sont disponibles. Les prix sont indiqués en euros, paiement en espèces ou par carte bancaire. Un ticket de caisse est remis.
Puis c’est au tour des divers articles de cadeau. J’aurai bien acheté une maquette du Boeing de Ryanair, mais l’avgeek du siège devant moi a eu la même idée. Or la dotation ne contient qu’un seul exemplaire. Ryanair a donc perdu 10€ de recette annexe, un comble !
S’en suit un service spécial pour vendre des tickets de loterie. Il y a une voiture à gagner pour les amateurs de ce type de jeu. La photo des gagnants de précédents tirages est dans le catalogue des ventes pour les plus sceptiques.
Si les passagers souhaitent encore quelque chose après ces 3 passages protocolaires, l’équipage se fera un plaisir de prendre la commande et de revenir avec le produit désiré. Les ventes continuent ainsi tout au long du voyage, jusqu’à la préparation de la cabine pour la descente.
L’atterrissage sur la piste de Bergame s’effectue à 19h40, après un temps de vol d’une heure et vingt minutes qui s’est parfaitement déroulé. L’avion est stationné face au terminal que les passagers rejoignent à pieds après un débarquement par des échelles mobiles. Traversée obligatoire des boutiques avant d’atteindre la salle de livraison des bagages puis la sortie.
Conclusion
Il est toujours de bon ton de critiquer Ryanair ou de s’en moquer. Pourtant, si le transporteur low cost irlandais s’est imposé comme la première compagnie aérienne européenne en nombre de passagers transportés, c’est que ces derniers y trouvent leur compte quelque part.
Je fais parti de ceux-là après un vol dans des conditions de confort au rapport qualité/prix imbattable, et parfaitement à l’heure. La desserte de Bergame n’est pas un handicap en comparaison avec une arrivée à l’aéroport de Malpensa qui est tout aussi éloigné du centre-ville de Milan.
Quelle est votre expérience avec les vols de Ryanair ?
Découvrez aussi l’avis de mon compagnon de voyage Ismail à propos de ce vol, à lire sur son blog Rehleti (en arabe).
Jacqueline
18 décembre 2018 à 21h04
J ai voyagé avec toi, quel talent.. quant à Ryanair , aller retour Paris Rome impeccable, pour prix plus qu attractif..